Cette étude, publiée jeudi 10 mars, est la première à rendre compte de l’état des opinions publiques européennes à l’égard du débat ouvert au Royaume-Uni et à comparer les perspectives qu’il ouvre, tout comme les espoirs et les craintes qu’il suscite. De tous les Européens interrogés, les Français sont les plus favorables à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, mais, en même temps, les plus enclins à réclamer les mesures anti-immigrés que David Cameron a partiellement obtenues pour son pays.
Et si Martin Winterkorn, le patron de Volkswagen (VW) démissionné d’un groupe qu’il avait contribué à hisser au sommet de l’automobile mondiale, n’avait rien su de la gigantesque manipulation de ses moteurs diesel ? Ce qui paraît invraisemblable, au vu de sa réputation d’ingénieur obsédé du détail, devient plausible si on considère la culture de management en vigueur au sein du groupe VW. Un groupe où la peur est érigée en mode de direction et où exprimer la moindre objection peut signer la fin de la carrière d’un cadre expérimenté.
« Volkswagen est une entreprise dirigée comme une monarchie absolue, où ce qui n’est pas autorisé ne peut pas arriver », explique au Monde un très bon connaisseur du groupe, régulièrement en contact avec les cadres. « On donne des instructions sur les objectifs à atteindre, et personne n’ose dire que cela n’est tout simplement pas possible, pas faisable techniquement. Parce que si quelqu’un dit cela, il peut se chercher un nouvel emploi ! »
Le fameux moteur truqué, l’EA189, était considéré comme une des réussites du groupe : une mécanique efficiente, peu gourmande en carburant et étonnamment faible en émissions. Depuis quelques jours, les témoignages se multiplient dans la presse pour soutenir la thèse qu’un petit cercle d’ingénieurs, sans doute désespérés, ont pu manipuler le logiciel du moteur, paniqués à l’idée de devoirdemander une rallonge de moyens pour développer un nouveau système d’échappement.
La marque de Ferdinand Piëch
« Le haut management n’avait même pas besoin de savoir qu’un logiciel avait été installé, ils n’ont peut-être rien su effectivement ou n’ont pas voulu le savoir, mais ils ont certainement contribué à faire en sorte que certains ne trouvent pas d’autre issue que de faire cela », poursuit l’expert. « C’est bien simple : Martin Winterkorn ne tolérait aucune discussion ou critique. Cela vaut pour toute la vieille garde du haut management. Si vous comparez avec d’autres entreprises, même du secteur automobile, et que vous observez la façon non prétentieuse et ouverte avec laquelle on y dirige, vous constatez que VW, avec ses chefs inaccessibles, est un cas extrême », tranche-t-il. « Chez VW, ça marche comme en Corée du Nord, les camps de travail en moins », dit une célèbre boutade du Spiegel.
Cette culture de la peur, rarement évoquée, notamment en raison des succès du groupe, n’est pas uniquement la marque de Martin Winterkorn. Elle date au moins de son prédécesseur, Ferdinand Piëch, connu pour être impitoyable avec ses opposants et critiques. La violence de la guerre des chefs qui a miné VW au printemps est le dernier exemple d’une longue série de conflits qui émaille l’histoire du groupe et de la famille actionnaire, depuis que M. Piëch y travaille.
Dans une critique d’une rare violence, parue dans le journal Berliner Morgenpost du 21 septembre, Thomas Sattelberger, ancien directeur du personnel du groupe Deutsche Telekom, dénonce tout le « système Volkswagen ». Selon lui, l’ancien duo à la tête de VW aurait installé une culture d’entreprise « où les porteurs de mauvaises nouvelles sont guillotinés, même s’ils ne sont pas responsables ». Une culture qui peut conduire à des erreurs dramatiques, si des problèmes ne sont pas relayés à la hiérarchie.
« J’attends de l’ouverture et de la sincérité, j’y tiens. La critique constructive est autorisée à tous les niveaux », a insisté Matthias Müller, le nouveau PDG du groupe, devant les salariés rassemblés mardi 6 octobre à Wolfsburg.
L’UE doit « saper l’homogénéité des nations européennes » déclare le responsable des migrations à l’ONU
Peter Sutherland a déclaré à ses pairs que la prospérité future d’une grande partie des états européens dépendrait de leur capacité à devenir multiculturels.
M. Sutherland, président non exécutif de Goldman-Sachs International et ancien président du géant pétrolier BP, dirige le « Global Forum on Migration and Development », qui regroupe les représentants de 160 pays afin de partager les mêmes orientations politiques.
Il a affirmé au comité de la Chambre des Lords que le migration était un « élément dynamique crucial pour la croissance des économies » dans certains pays européens, « cependant difficile à expliquer aux citoyens de ces pays ».
Le Monde, les photos, et l’invasion migratoire
LA VIOLENCE MORBIDE DE LA PHOTO DU PETIT AYLAN PUBLIÉE EN COULEURS ET EN PLEINE UNE DU MONDE DATÉ DU VENDREDI 4 SEPTEMBRE N’EST PAS DANS LES HABITUDES DU JOURNAL DU SOIR HABITUELLEMENT PLUS PONDÉRÉ. DANS UN ARTICLE DE SON ÉDITION EN LIGNE DU 6 SEPTEMBRE SIGNÉ ANTONIN SABOT, LE MONDE SE JUSTIFIE ET VEND LA MÈCHE : IL FALLAIT INFLUENCER L’OPINION FRANÇAISE JUSQU’ICI RÉTIVE À L’INCESSANT FLUX MIGRATOIRE. DÉCRYPTAGE.
Une image mais pas n’importe laquelle, pas celle d’un enfant palestinien, pas celle d’un décapité de Daesh, non « une image symbolisant la mort de l’Europe nous renvoyant à notre indifférence collective » La mort de l’enfant n’est pas la conséquence des exactions islamistes ni des actions de ceux qui encouragent les passeurs mais celle de notre « indifférence collective ». La démarche culpabilisatrice est un peu grosse mais ça peut marcher, ça va marcher. D’ailleurs qui sont ces morts, le petit Aylan ou les noyés de la Méditerranée, sinon des « victimes de la forteresse Europe ». Vraiment ? L’Europe serait une forteresse ? Il semblerait que l’actualité des derniers mois l’assimile plutôt à une passoire… Et puis cet enfant est devenu un « emblème », une sorte de drapeau compassionnel destiné à sidérer les opinions européennes.
L’image fut tout d’abord publiée en ligne avec de désagréables réactions de lecteurs dénonçant une « image morbide et racoleuse ». Puis tout s’emballe, la presse quotidienne britannique du Times au Guardian publie la fameuse image. Alors il faut suivre mais pas n’importe comment, trouver l’angle qui permettra de faire basculer les consciences européennes du côté obscur de la faiblesse « Nous avons cherché le meilleur moyen de la présenter, avec un titre qui disait qu’elle seraitpeut-être la photo qui permettrait la prise deconscience de l’Europe » (c’est nous qui soulignons), écrit la responsable éditoriale Emmanuelle Chevallereau. Se pose alors la question du choix du meilleur angle, plusieurs images de la même scène sont disponibles. Celle où l’on voit le garde-côte turc observant le petit corps est « la plus forte » celle qui « marquera les consciences », vos consciences. La photo fait l’objet d’un éditorial du directeur du journal. « Cette photo, terrible, est en elle-mêmeune prise de position » (c’est nous qui soulignons), ajoute Luc Bronner. Une prise de position en faveur d’un flux migratoire incontrôlé, inexorable, irréfragable et même souhaitable.
Comme le souligne Slobodan Despot dans l’édition en ligne de Causeur du 7 septembre « Les européens à qui l’on veut faire avaler sans broncher un des mouvements de population les plus colossaux de l’histoire ne sont pas des citoyens qu’on veut convaincre mais des chiens de Pavlov qu’on s’emploie à dresser ». Comme les prises se position du Monde le confirment. CQFD.
Enfant Aylan Kurdi mort sur la plage : ce que la photo recadrée vous a caché
Le géant italien de l’énergie ENI a annoncé dimanche 30 août la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz naturel en Méditerranée dans les eaux territoriales de l’Egypte.
Le gisement, surnommé « Zohr », pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carré », assure la compagnie, précisant que cette découverte, « après son développement total », va aider à couvrir « les besoins en gaz naturel de l’Egypte durant des décennies ».
« Il s’agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée », affirme ENI dans un communiqué, précisant que cette découverte pourrait également « devenir l’une des plus grandes de gaz naturel au monde ».
ENI, qui détient la licence d’exploitation du gisement à 100 %, s’est lancé dans l’exploration de cette zone à la suite d’un appel d’offre remporté en janvier 2014. L’entreprise italienne, principal producteur d’hydrocarburants d’Egypte, a creusé jusqu’à 4 131 mètres de profondeur, avant de trouver ce gisement à 1 450 mètres.
Bonne nouvelle pour Al-Sissi
Elle va délimiter au plus vite le gisement pour assurer son développement rapide en utilisant au mieux les infrastructures déjà existantes, en mer et à terre. Les opérations de développement devraient durer quatre ans.
Le président du conseil italien Matteo Renzi a téléphoné dans la foulée à son « ami » le président Abdel Fattah Al-Sissi pour « discuter ensemble de l’impact de cette découverte sur la stabilité énergétique de la Méditerranée et sur les perspectives de développement de la région ». Le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, a estimé que « cette découverte historique sera en mesure de transformer le scenario énergétique d’un pays entier qui nous accueille depuis 60 ans ».
Cette découverte est égaloement une bonne nouvelle pour le gouvernement égyptien. L’exploitation de ce gaz en offshore pourrait en effet permettre de garantir une certaine sécurité au moment où l’Egypte est le théâtre d’une vague d’attentats perpétrés par la branche locale de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Selon certains experts, l’EI aurait en effet pour projet de toucher l’Egypte d’Al-Sissi au portefeuille, en effrayant touristes et investisseurs internationaux.
Le gouvernement polonais est presque certain que le train, découvert par deux chasseurs de trésors dans la région de Walbrzych, est bien un train allemand, dont la rumeur dit qu’il aurait été enseveli par les nazis avec un chargement d’armes et de bijoux. Piotr Zuchowski, vice-ministre de la culture, s’est dit sûr« à 99 % » de son existence, sur la foi de photographies prises par un radar à imagerie souterraine montrant un train de plus de 100 mètres. Il parle d’une découverte « exceptionnelle ».
C’est la première fois qu’un responsable polonais confirme l’existence de ce train. M. Zuchowski a toutefois précisé que « les informations sur son contenu[restaient] invérifiables pour le moment ».
« Le fait que ce soit un train blindé suggère qu’à l’intérieur il peut y avoir des objets de valeur, des objets précieux, des œuvres d’art, voire des archives dont nous avons connu l’existence, sans les découvrir. »
Des « matériaux dangereux »
Les autorités polonaises avaient commencé à chercher activement ce train après avoir été alertées par les avocats d’un Allemand et d’un Polonais qui affirmaient l’avoir localisé dans la région de Walbrzych, à l’époque sous le contrôle des nazis.
M. Zuchowski a confirmé que les deux hommes pourraient légitimement demander 10 % de la valeur de leur trouvaille. Il a en revanche mis en garde d’autres potentiels chercheurs de trésors à s’aventurer dans la région car le train pourrait contenir aussi des « matériaux dangereux ».
« Les opérations de déterrement devront être menées par des services spécialisés, dont des artificiers, du fait du risque que le train soit miné. »
La région de Walbrzych est connue pour abriter un énorme chantier nazi de constructions souterraines, connues sous le nom de code de Riese (« Géant »). Ces galeries secrètes auraient été creusées par des prisonniers de camps de concentration et abriteraient des trésors du Troisième Reich abandonnés par les nazis en 1945. Une partie des galeries souterraines sont aujourd’hui ouvertes aux touristes, et certains espèrent encore en trouver d’autres.
Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d’euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d’être transparente sur l’aide qu’elle avait apportée elle-même au système bancaire.
Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %.
Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d’austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n’acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d’intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d’intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave.
Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? « Etre gouverné par l’argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l’écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans Le Chemin de l’espérance (Fayard, 2011), nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ?
Et revoilà la « libération fiscale ». Comme chaque année, plusieurs médias ont repris le communiqué de presse envoyé par l’institut Molinari, think tank libéral franco-belge, ou par l’association Contribuables associés, qui calculent tous deux cet indicateur censé matérialiser le nombre de jours de l’année où l’on travaillerait « pour l’Etat » avant de commencer à travailler « pour soi ».
Précisons-le d’emblée : le niveau de la dépense publique est élevé en France, de même que celui de la fiscalité. Ce fait est confirmé par une foule d’études et de chiffres « sérieux », et il ne s’agit pas ici de le contester. En revanche, le « jour » évoqué par les deux instituts libéraux ressort d’une méthodologie partiale et peu rigoureuse. Explications.
1. Calculs alambiqués et résultats similaires
Cette année, la « libération » intervient le 29 juillet, selon Molinari. Mais Contribuables associés, autre association de lobbying de même tendance, donne quant à elle la date du 27. Pour Molinari, on a donc un jour de plus que l’an dernier, quand Contribuables donne la même date (et deux jours de moins qu’en 2013).