Des milliards aux dizaines de milliards
C’est « les yeux grands fermés » (Michèle Tribalat) que les médias observent l’immigration. Il s’est même trouvé un universitaire lillois pour affirmer que l’immigration rapportait plus qu’elle ne coûtait : sans doute, pour M. Chojnicki, le moyen le plus facile de se faire connaître, à défaut d’être bien… sérieux. Toutes les autres études concluent au contraire à un surcoût budgétaire dû à l’immigration : de 17 milliards dans la dernière étude Jean-Paul Gourévitch (2012) ; de 42 milliards chez Pierre Milloz (1997) dont l’étude ancienne continue de faire référence par sa rigueur méthodologique, de 73 milliards chez Yves-Marie Laulan (2012). Jean-Yves Le Gallou a, lui, évalué à 18 milliards le seul coût d’entrée et d’accueil des 200.000 immigrés supplémentaires annuels (coût en infrastructure notamment).
Omerta statistique et différences de périmètre d’étude
Ces écarts de chiffres peuvent légitimement surprendre mais ils s’expliquent de trois façons :
– d’abord, par l’omerta statistique qui rend l’accès aux données difficile et qui implique de poser des hypothèses ;
– ensuite, par les définitions retenues pour les populations étudiées ;
– enfin, par le périmètre des dépenses et des recettes analysé.
On trouvera ci-dessous un panel des différentes études menées depuis 20 ans sur le sujet ainsi qu’un historique des différentes études:
- http://www.polemia.com/wp-content/uploads/2014/02/polemia-historique-l-immigration.pdf
- http://www.polemia.com/wp-content/uploads/2014/02/polemia-recap-de-l-historique.pdf
2013 – Gérard Pince : – 71 milliards
Gérard Pince est docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement ; A partir des chiffres de l’INSEE, il a publié en 2013 un petit livre intitulé Les Français ruinés par l’immigration. Dans cet ouvrage assez aride Gérard Pince a résumé ses analyses de la comptabilité nationale destinées à évaluer l’impact des populations immigrées sur notre économie.
« Une autre vision de l’immigration » de Gérard Pince
La plupart des commentateurs de l’immigration pensent, ou feignent de penser, que les immigrés vivant en France participent à l’économie nationale au même titre que les nationaux, ce que les chiffres donnés par le gouvernement lui-même ne permettent pas de vérifier. En 2011, le taux de chômage national était de 9,1% (2,6 millions sur un total de 28,4 millions de « personnes actives »), celui des nationaux et des étrangers originaires de l’Union européenne de 7,8% et celui des étrangers extra-européens de 20,7% (600.000 sur un total de 2,9 millions de « personnes actives »). La part des personnes « occupées » parmi l’ensemble des personnes en âge de travailler n’était que de 40% au sein de la population d’étrangers extra-européens tandis qu’il était de 64% dans l’ensemble rassemblant les nationaux et les immigrés d’origine européenne. De plus, cette situation ne s’améliore pas avec le temps ; la première génération d’immigrés extra-européens a un taux de chômage de 20% tandis que celui de la suivante atteint 23% ! Des études faites à partir des recensements de 1975, 1982 et 1990 montrent que le taux de chômage des jeunes issus de l’immigration maghrébine augmente régulièrement. Contrairement à tout ce que nous serinent les médias, le temps n’améliore pas les choses dans ce domaine.
Contrairement à une antienne récurrente, les étrangers extra-européens n’occupent pas tous les emplois pénibles dont les natifs ne veulent plus ; si 11% d’entre eux travaillent dans la construction (6% des autres), ils ne sont par contre que 1% dans l’agriculture (3% des autres) et 10% dans l’industrie (14% des autres). Enfin 80% des étrangers non-européens occupent des emplois souvent mal payés du tertiaire mais il en est de même pour les natifs peu qualifiés. « Cette importante mise au point relativise l’argument compassionnel (les immigrés ont reconstruit la France après l’avoir libérée !). Elle montre surtout que les natifs sont substituables aux immigrés. Comme nous le verrons plus loin, certains contestent cette évidence afin de nier la responsabilité de l’immigration dans le chômage des autochtones et le déclin de leurs salaires. »
Les chiffres parlent et se passent de longs commentaires. L’immigration en provenance du Tiers monde entraîne un déficit de 71 milliards pour les finances publiques en 2009. Il s’élève à 8.900 euros pour un originaire des pays tiers, soit un montant par habitant 7 fois plus important que celui d’un Européen (1.280 euros)
http://www.polemia.com/les-francais-ruines-par-limmigration-de-gerard-pince/
2013 – André Posokhow : – 84 milliards
André Posokhow aboutit au chiffre de 84 milliards. Ce chiffre, plus élevé que celui d’autres études, s’explique par le caractère global de l’étude : André Posokhow prend en compte les secteurs où il y a clairement des surcoûts dus à l’immigration : la police et la justice, par exemple.
Mais il ne néglige pas pour autant, contrairement à d’autres études moins complètes, les autres secteurs tels que l’éducation ou le logement où il y a, là aussi, des surcoûts mais aussi des coûts tout courts qui doivent être pris en considération.
http://www.polemia.com/84-milliards-cout-budgetaire-de-limmigration-selon-le-rapport-posokhow/
http://www.polemia.com/wp-content/uploads/2013/05/rapport-posokhow.D%C3%A9f.K.pdf
2012 – Jean-Paul Gourévitch : -17 milliards
Le « spécialiste des migrations » Jean-Paul GOUREVITCH, dans la monographie «L’immigration en France : dépenses, recettes, investissements, rentabilité» parue chez Contribuables Associées, a chiffré initialement, en 2010, un impact négatif de l’immigration de 36,4 milliards d’euros. Néanmoins, il a redescendu cette valeur à 17,4 milliards d’euros.